Contexte et objectifs
Diverses études et experts du monde entier ont mis en garde contre les graves répercussions de la pandémie sur la santé mentale de la population. Le stress prolongé dû à l’incertitude ambiante, l’isolement social, les nombreuses pertes (routine et habitudes, école, travail, loisirs, parfois un être cher…), l’augmentation des cas de violence domestique et d’abus de substances, et la stigmatisation sont les principales causes des problèmes psychologiques. Les personnes souffrant de troubles mentaux préexistants étaient particulièrement exposées, car elles n’avaient plus accès à des activités d’adaptation et à un soutien social ou étaient bloquées à la maison dans un environnement peu propice. Les mécanismes à plus long terme comprennent les effets de la récession économique prévue.
Le Dr Goh Kah Hong, directeur et consultant principal en médecine psychologique à l’hôpital Khoo Teck Puat de Singapour, s’attend à ce que la pandémie ait une « longue traîne » en raison des ramifications du stress prolongé et de l’isolement social. « Avec toutes les incertitudes qui entourent la pandémie, il est difficile de prédire combien de temps les gens continueront à lutter lorsqu’elle se terminera ».
Les enfants, les adolescents et les jeunes adultes ont été particulièrement touchés par la crise. Submergés par toutes sortes d’émotions, ils n’étaient pas toujours en mesure d’adopter les comportements adéquats pour continuer à apprendre et à développer leur potentiel. De plus, le fait d’être issu d’un milieu socio-économique défavorisé est souvent un facteur aggravant.
1) ENFANTS : les facteurs de stress tels que le stress prolongé, les craintes d’infection, la frustration et l’ennui, l’insuffisance des informations, le manque de contacts personnels avec les camarades de classe, les amis et les enseignants, le manque d’espace personnel à la maison et les pertes financières de la famille ont eu des effets problématiques et durables sur les enfants.
2) JEUNESSE : bien que moins vulnérables à une infection grave par le COVID-19, les jeunes étaient plus exposés aux effets psychosociaux négatifs de la pandémie. Les liens sociaux et l’identité sociale occupent en effet une place plus importante chez les jeunes. Les jeunes sont plus susceptibles d’être affectés par les conséquences psychosociales négatives des lockdowns et de la distanciation sociale que les adultes. Cela s’explique également par le fait que leurs capacités d’adaptation ne sont pas équivalentes à celles d’un adulte mature, l’adaptation étant une compétence acquise au cours du développement.
Les objectifs du programme étaient les suivants
- aider les enfants et les jeunes à réguler leurs émotions et à atténuer ainsi leurs problèmes de santé mentale résultant de la crise de Covid
- équiper les soignants travaillant pour les organisations partenaires d’outils d’art-thérapie pour continuer à soutenir les enfants et les jeunes après la fin du projet, ainsi que d’outils d’auto-soins basés sur l’art.
- informer les organisations locales des avantages et de la complémentarité des interventions d’art-thérapie
Impact
Grâce au soutien de nos donateurs et partenaires, plus de 880 participants (enfants, jeunes et personnel) ont bénéficié des bienfaits de l’art-thérapie par le biais de séances de groupe ou d’une formation.
Regardez cette vidéo sur l’une des interventions :
Lisez l’histoire d’Arabella, une jeune fille de 15 ans, qui a commencé à présenter des symptômes de dépression pendant le confinement de Covid-19 en Espagne.
Partenaires
Nous remercions le Fonds de solidarité Sofina Covid et la Fondation Roi Baudouin pour leur soutien à ce programme spécial, ainsi que nos partenaires pour leur confiance.