Contexte et objectifs
Vivre l’exil, la migration équivaut à quitter son lieu de référence, à vivre une séparation et un deuil, à affronter les circonstances souvent traumatisantes du voyage (en plus de celles qui ont conduit à l’exil), à subir de nombreux changements et adaptations (un autre pays, une autre maison, une autre cuisine, une autre école, d’autres amis…) et à se sentir aliéné et étranger dans le pays d’accueil où règnent une langue et une culture autres que les siennes. Ajoutez à cela les attentes et l’incertitude quant à l’avenir.
De nombreux jeunes migrants présentent donc les difficultés psychologiques suivantes :
- Difficultés émotionnelles (anxiété, dépression, culpabilité, solitude, hyperactivité) ;
- Symptômes de stress post-traumatique et d’insécurité
- Difficultés à gérer le deuil ;
- Faible confiance en soi et dans les autres ;
- Perte de repères culturels et remise en question de l’identité ;
- Perte du statut social et difficultés à trouver sa place et à anticiper l’avenir.
Dans ce contexte, qui se traduit par des problèmes de concentration et de comportement, il est difficile pour les jeunes migrants de se consacrer pleinement à l’apprentissage, et le métier d’enseignant s’en trouve d’autant plus compliqué.
Les objectifs généraux des ateliers d’art-thérapie sont de permettre aux jeunes migrants de participer, de s’exprimer, d’identifier et de réguler leurs émotions, de prendre conscience de leurs ressources, d’améliorer leur confiance en eux et de les aider ainsi dans leur développement personnel et leur processus d’apprentissage.
Impact
Il est essentiel de fournir aux jeunes migrants un soutien psychosocial approprié, afin de renforcer leur résilience et de réduire l’impact négatif de la migration sur leur fonctionnement et leur santé mentale. L’approche non verbale, symbolique et transculturelle de l’art-thérapie leur permet d’exprimer leurs émotions et leurs sentiments de manière créative et spontanée, sans avoir recours à une langue qu’ils ne maîtrisent souvent pas encore. Elle leur permet d’exprimer leurs sentiments, de les mettre à distance et ainsi de se sentir mieux. La création engage l’enfant dans l’action à travers des sensations positives. Elle fait appel à la créativité et à l’expression, contribuant ainsi à restaurer la confiance en soi, à accroître le bien-être, à favoriser l’inclusion et, finalement, l’apprentissage.
Regardez cette vidéo sur l’une des interventions :
Lisez l’histoire du changement d’un jeune participant :
Partenaires
Notre gratitude va au UCB Community Health Fund, à la Fondation Roi Baudouin et à la Fédération Wallonie-Bruxelles pour leur soutien, ainsi qu’à toutes les écoles avec lesquelles nous avons travaillé.
